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Histoire de notre Domaine

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L’histoire
du domaine d'Essendiéras

L’histoire du domaine commença avec les Pasquet, seigneurs d’Essendiéras au XVI e siècle. Pierre Pasquet qui exploitait la forge basse de Gandumas, fit certainement bâtir celui que l’on nomme désormais « le vieux château ». Il se composait alors d’un corps de logis dont les angles portaient des tours. Ses fils terminèrent les travaux et s’y établirent. A cette époque la propriété s’étendait sur 1250 hectares et s’avançait aux portes du village de Saint Médard.

Outre les terres, les Pasquet faisaient exploiter forge et moulin et une carrière de schistes. La propriété était jalonnée de nombreuses dépendances et de petits hameaux. Le dernier descendant des Pasquet d’Essendiéras, François, eut une fille unique prénommée Françoise. En 1645, elle épousa Jacques de la Roche-Aymon. Issu d’une famille de très ancienne noblesse, il ajouta le titre de seigneur du Plantier à celui d’Essendiéras. Cette famille résida au château, sans pour autant négliger ses nombreuses demeures. Jean de la Roche–Aymon né en 1683, marié à Isabeau du Saillant, habita le domaine ; entouré de ses sept enfants .En 1748, à la suite d’un gros héritage, il décida de vendre Essendiéras. Messire François Malet de la Jorie, l’acquit pour 28000 livres et 500 de pot de vin pour être certain d’emporter l’affaire !!! Cette anecdote prouve l’importance de cette vaste propriété, que ce seigneur installé de longue date à Saint Médard, ne voulait pas voir lui échapper. C’est une des demoiselles de la Jorie qui vécut au château avec époux et enfants. Puis vint la révolution…

En 1791 , François Malet de la Jorie devint suspect au nouveau pouvoir. Il émigra et tous ses biens furent confisqués. En 1793, Essendiéras fut vendu à titre de « biens nationaux ». Antoine Pouquet notaire à Angoisse acheta ce bien. Il fit effectuer des réparations, peut- être le château avait il eu à souffrir des révolutionnaires locaux, et s’y installa après 1797. Il vendit son étude de notaire en 1828, il était déjà âgé de 71 ans. Il mourut « en son château » sur ses terres qu’il aimait tant, en 1833. Pendant près de deux siècles, les Pouquet n’allaient plus quitter Essendiéras. Pierre Chéri, fils d’Antoine, marié à Emilie Sourdeau devint « le nouveau maître ». En 1850, jugeant le château de son père « trop petit et incommode », il fit édifier une vaste maison. Plus confortable, plus vaste, plus ensoleillée elle était aussi la preuve de la réussite de cette famille bourgeoise. Délaissée, la vieille bâtisse des Pasquet servit d’entrepôt puis de logement au régisseur du domaine. Eugène le fils du couple, s’installa à Paris avec son épouse Marie Rousseau. Il habitait boulevard Malherbes et exerçait dans la capitale, la profession d’agent de change. Leur fille aînée Jeanne en s’unissant, en 1893, à Gaston Arman devenu plus tard de Caillavet, allait faire entrer le premier homme de lettres à Essendiéras. Auteur, avec son comparse Robert de Flers, de pièces de théâtre à succès, le couple accueillit au domaine, en été, ses nombreux amis. Ainsi, Marcel Proust découvrit-il les charmes d’Essendiéras. Il paraît aussi qu’il donna à Gilberte, l’héroïne d’ « Un amour de Swan », le physique de Jeanne.

Mais Eugène déplorait que l’on ne puisse pas recevoir plus de monde, en même temps. En 1906, il fit coiffer d’éléments baroques la maison de Pierre-Chéri et la transforma en un grand château. Terminé en 1908 « le nouveau château » offrait 28 chambres, 2 salles de bains plusieurs salons et à sa terrasse un panorama à couper le souffle.

En 1915 Gaston mourut au château et fut inhumé dans le caveau des Pouquet, au cimetière de Saint Médard. En 1919 Jeanne refit sa vie avec son cousin Maurice Pouquet. Sa fille Simone Arman de Caillavet née en 1894, après un mariage raté et la naissance d’une fille Françoise, épousa en 1926, l’écrivain André Maurois. Il fut tout de suite conquis par la propriété de sa belle –famille et par l’ensemble du Périgord. Essendiéras devint leur résidence secondaire. Ils y invitèrent, durant leur séjour, le monde des lettres et des arts. Dans « Ses Mémoires », André Maurois révéla que Simone voulait en faire « le Nohant de Georges Sand ». Ce cadre inspira au romancier « Climats » et « l’instinct du bonheur ». Mais le ciel s’assombrissait au dessus du domaine. Jeanne et Maurice Pouquet avaient beaucoup dépensé, sans se soucier de la gestion de leur patrimoine. Chaque fois que le besoin s’en faisait sentir on vendait des terres. La propriété ne se composait plus que de 500 hectares dont 350 étaient cultivables. Essendiéras se révélait un gouffre que les droits d’auteur de Maurois, ne pouvaient plus combler.

En 1962, lors d’un repas à Périgueux, Simone Maurois évoqua leurs difficultés financières, avec son voisin de table, Sylvain Floirat. Ce puissant industriel , Périgourdin lui aussi, neuvième fortune de France, promit de réfléchir à une possible solution. Une semaine plus tard, il proposa d’implanter un verger. En 1963 cet homme d’action créait « La Société des Plantations d’Essendiéras. Le domaine changea de visage, les terres se couvrirent de pommiers, des maisons pour les employés furent construites. La pomme si célèbre depuis Eve, devenait la reine du Périgord vert.

André Maurois disparut en 1967. Simone dernière descendante de cette dynastie Pouquet mourut en 1967.

L’histoire récente du domaine

Après que nous l’ayons acheté dans un état déplorable en 1999, nous avons commencé la restauration de ce patrimoine culturel français.

La propriété d’aujourd’hui est vaste de 400 hectares. Sur ses terrains se trouvent sept fermes et granges, une dizaine de maisons d’ouvriers et au cœur dominent les châteaux du XVIe siècle et XIXe siècle, les écuries, les granges, les maisons de gardien, un grand parc et une orangerie.

Le domaine est depuis la nuit des temps une propriété agricole, où ont habitées de nombreuses familles françaises, souvent connues pour leurs activités culturelles et politiques.

Parallèlement, l’activité économique porteuse du domaine a évolué au cours des siècles. Au XIXe siècle, le tabac et le vin y étaient cultivés – les séchoirs y sont toujours -, mais ces activités ont cessées après la première Guerre Mondiale par manque d’employés. C’est alors que l’entreprise agricole naissait avec l’élevage de différents animaux et l’exploitation des terres arables. Dans les années 1960, l’ancien propriétaire Sylvain Floirat en fît un des plus grands vergers de pommes d’Europe.

En tant que nouveaux propriétaires, nous accordions beaucoup d’importance à la préservation de ce patrimoine culturel. Nous avons repris une entreprise en faillite avec l’objectif de lui redonner vie. Ensuite, nous avons rénové tous les anciens bâtiments, pour les remettre dans leur état d’origine, et leur donner une nouvelle fonction.

Ainsi, nous aurons restauré de nombreuses fermes, désormais destinées à la location de maisons de vacances, agrémentées de piscines chauffées. Tout ceci en essayant de respecter la norme de « Gites de France » de quatre étoiles.

Les extérieurs du château du XIXe siècle ont entièrement été restaurés. Le château du XVIe siècle, quant à lui, a été restauré à l’extérieur comme à l’intérieur. Les terrasses respectives offrent des points de vues exceptionnels.

Nous aussi, nous avons hésité la première fois en voyant l’allée de 1,5 km menant aux châteaux. C’est pour cela que nous avons souhaité vous présenter le Domaine à travers notre site de la manière la plus authentique qui soit, où convivialité et douceur de vivre sont les maîtres-mots.

24160 St. Médard d’Excideuil
Dordogne France

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+33 (0)5 53 55 34 34